Santé et nutrition

L’enjeu protéique des décennies à venir

C’est indéniable, le monde est de plus en plus peuplé et les inégalités d’accès à l’alimentation se creusent. La problématique de la sécurité alimentaire est plus que jamais un enjeu planétaire. C’est dans ce contexte qu’émerge l’enjeu protéique, une problématique qui risque encore de se renforcer dans les décennies à venir. Est-il possible de fournir une quantité suffisante de protéines à l’ensemble de la population mondiale ? Quelles solutions s’offrent à nous pour répondre à cet enjeu protéique ?

 

Des besoins protéiques en croissance dans le monde : un triple enjeu

 

Un enjeu démographique

 

Figure 1 : Population mondiale en 2100 [8]

A la fin du siècle, la Terre accueillera plus de 10 milliards d’êtres humains [1]. Cette croissance démographique est, principalement, portée par les pays en développement. Ces derniers voient, de plus, leurs habitudes de consommation changer [2] entraînant indéniablement, une augmentation et une évolution de la demande mondiale en protéines. Pour répondre à cet enjeu protéique, la question de la répartition des ressources alimentaires et nutritionnelles se pose. Quelles solutions doivent être mises en place pour nourrir l’ensemble de la population mondiale en quantité suffisante ?

 

Un enjeu nutritionnel

Dans le monde, la consommation de protéines est très hétérogène, sur le plan quantitatif et qualitatif [2]. Les populations des pays développés consomment plus de protéines animales que ce qui est recommandé par les autorités locales. Cette surconsommation – de viande notamment – s’accompagne d’un risque accru vis-à-vis de certaines pathologies comme les maladies cardiovasculaires ou encore l’obésité. A l’inverse, Dans les pays en développement, la consommation moyenne de protéines est inférieure aux recommandations. La priorité des pouvoirs publics de ces pays est avant tout d’atteindre les recommandations en termes de quantité afin de lutter contre la malnutrition.

Ainsi, sur le plan nutritionnel à l’échelle mondiale, l’enjeu protéique est double, il s’agit de :

      • Rééquilibrer l’accès aux protéines à l’échelle de la planète en allant vers une meilleure répartition des ressources pour répondre à l’enjeu protéique.

 

      • Dans les pays qui le peuvent, adapter les modes de consommation pour atteindre les recommandations Dans l’ensemble des pays développés, les recommandations sont unanimes, il faut favoriser les viandes maigres, les produits laitiers et les protéines végétales. Au contraire, il est recommandé de réduire la part protéique apportée par les viandes rouges et transformées qui entraîneraient des risques pour la santé [3]. Les dernières recommandations de la FAO et de l’OMS tablent, d’ailleurs, sur un ratio optimal de 50 % de protéines animales et 50 % de protéines végétales dans l’alimentation[4] pour des raisons de santé et environnementales.

 

Un enjeu écologique

 

La dernière problématique à prendre en compte est en effet la problématique environnementale. L’alimentation pèse pour plus de 28 % des émissions mondiales de CO2 [5]. Or la production de protéines est particulièrement gourmande en énergie. Il existe toutefois des différences d’impact entre les différentes sources de protéines. La viande et le lait, par exemple, ont des impacts environnementaux bien différents. Cette différence s’explique, notamment, par le plus faible impact des systèmes laitiers par rapport aux systèmes de production de viande. En France par exemple l’empreinte carbone moyenne du lait varie entre 1 et 1,5 kg CO2 par litre de lait[6], celle d’un kilo de viande est environ 10 fois supérieure [7].

 

Le 100 % végétal, la solution pour répondre à l’enjeu protéique ?

 

Une solution incomplète d’un point de vue quantitatif et qualitatif

Il faut savoir que les sources végétales sont moins denses en protéines que les sources animales [6]. De plus, en termes de qualité, contrairement aux protéines d’origine animale, les sources végétales présentent un profil incomplet en acides aminés essentiels.

Par ailleurs, dans les pays développés, les protéines d’origine animale occupent une place centrale dans l’alimentation. Il paraît encore compliqué de bousculer ces repères. La tendance est tout de même à une végétalisation douce des assiettes des consommateurs. Les protéines laitières sont, d’ailleurs, parfois utilisées dans les alternatives végétales qui fleurissent aujourd’hui.

Ainsi, le 100 % végétal ne semble pas vraiment être la solution pour répondre à l’enjeu protéique.

 

La clé de l’enjeu protéique, la diversité protéique

 

La clé de toutes ces problématiques serait, finalement, la diversité protéique. Varier les sources de protéines animales et végétales permettrait un apport complet, équilibré et durable.

Dans ce sens, les protéines laitières sont des alliées pour répondre à l’enjeu protéique. Elles présentent une excellente qualité nutritionnelle et le lait possède un plus faible impact environnemental que la plupart des autres sources de protéines animales. Par ailleurs, les protéines laitières sont déjà bien connues de la population mondiale. Il n’y aurait, donc, pas de frein d’usage particulier à l’augmentation de leur consommation.

Lactalis Ingredients propose une large gamme de solutions protéinées :

      • Prolacta®: des protéines solubles issues du lait pour les préparations pour nourrissons et aliments pour bébés.
      • Les poudres de lait: une large gamme de poudres de lait pouvant être utilisées dans une grande diversité d’applications : produits laitiers, boulangerie, chocolaterie

 

Ainsi, du producteur au consommateur en passant par l’industriel, chacun a son rôle à jouer pour répondre à l’enjeu protéique et initier la transition. De notre côté, nous nous sommes engagés à produire de manière plus responsable. Retrouvez l’ensemble de nos engagements dans notre rapport RSE.

 

Sources :
[1] Stein Emil Vollset et al. Fertility, mortality, migration, and population scenarios for 195 countries and territories from 2017 to 2100: a forecasting analysis for the Global Burden of Disease Study. The Lancet, 2020.
[2] FAO. Contribution of terrestrial animal source food to healthy diets for improved nutrition and health outcomes – An evidence and policy overview on the state of knowledge and gaps. Rome, FAO. 2023.  https://doi.org/10.4060/cc3912en
[3] WHO. Plant-based diets and their impact on health, sustainability and the environment: a review of the evidence: WHO European Office for the Prevention and Control of Noncommunicable Diseases. Copenhagen: WHO Regional Office for Europe; 2021.
[4] INRAE. Plus de protéines végétales, chiche. 2021. https://www.inrae.fr/alimentation-sante-globale/proteines-vegetales
[5] Institute For Climate Economics, Estimer les émissions de gaz à effet de serre de la consommation alimentaire : méthodes et résultats. 2019.
[6] CNIEL. Dico du lait. 2014
[7] J.B. Dollé, P. Faverdin, J. Agabriel, D. Sauvant, K. Klumpp. Contribution de l’élevage bovin aux émissions de GES et au stockage de carbone selon les systèmes de production. 2013.
[8] UN, Department of Economic and Social AffairsPopulation Division. World population prospects 2019: volume I: comprehensive tables. United Nations, New York 2019

Partager sur LinkedIn