Juniorisation de l'alimentation infantile
Santé et nutrition Tendances

Montée de la juniorisation de l’alimentation infantile

Les 1000 premiers jours de la vie d’un enfant, du début de la grossesse jusqu’à ses deux ans, sont primordiaux. En effet, cette période est déterminante pour le développement de l’enfant dont l’organisme est particulièrement sensible à son environnement. Ainsi, tout ce qui lui arrive de positif ou de négatif dans son alimentation durant cette période peut influencer son état de santé pour le reste de sa vie. Mais qu’en est-il de son alimentation ensuite ? Après deux ans, l’enfant continue de grandir, et il a des besoins spécifiques différents de ceux des adultes. Il est donc nécessaire d’adapter son alimentation, à travers une phase de diversification. Pour répondre à ce besoin, on assiste à une juniorisation du marché infantile, avec des produits adaptés aux plus de 18 mois.

 

La diversification alimentaire, à l’origine de la juniorisation de l’alimentation infantile

 

La diversification alimentaire est une étape importante dans le développement de l’enfant, qui apprend alors à se nourrir de façon plus autonome. [1]

L’évolution de l’alimentation d’un nourrisson s’effectue en plusieurs étapes clés définies par l’OMS. Tout d’abord, jusqu’aux 6 mois de l’enfant, l’allaitement exclusif est préconisé. Une fois cette période révolue, il est recommandé de débuter la diversification alimentaire. Celle-ci s’effectue progressivement, par l’introduction des différentes catégories d’aliments en plus grandes quantités

 

 

Des besoins nutritionnels qui évoluent

Bien que le lait maternel évolue tout au cours de l’allaitement afin de répondre au mieux aux besoins de l’enfant, l’allaitement exclusif ne suffit plus à couvrir les besoins de l’enfant après l’âge de 6 mois. En effet, ses capacités digestives ainsi que son microbiote intestinal s’adaptent et se développent, ce qui lui permet d’ingérer quotidiennement des aliments plus complexes. [1]

De plus, le lait maternel n’apporte plus les stimulations nécessaires au bébé, qui commence à mastiquer des aliments un peu plus solides. [1]

 

 

Les besoins du nourrisson évoluent, néanmoins, celui-ci a toujours besoin d’une quantité suffisante de produits laitiers. En effet, jusqu’à ses un an, l’enfant doit consommer au moins 500 mL de « lait 2e âge » par jour. Ensuite, il doit consommer du lait pour enfant en bas âge, dit « lait de croissance » accompagné de produits laitiers pasteurisés pour éviter les gastro-entérites. Finalement, après ses trois ans, l’enfant doit consommer quotidiennement 3 portions de produits laitiers.

Ainsi, au cours de la diversification alimentaire, l’enfant doit consommer des aliments avec un bon profil nutritionnel, permettant de répondre aux besoins spécifiques des plus de 18 mois. [2]

 

L’importance de la diversification alimentaire

La phase de diversification alimentaire est nécessaire pour répondre aux besoins nutritionnels changeants du bébé, mais pas seulement. [2]

 Tout d’abord, selon l’avis de l’ANSES, cette étape est nécessaire car elle réduit les éventuels risques d’obésité, d’infections et d’allergies alimentaires. [1]

Ensuite, elle permet à l’enfant de s’habituer progressivement à l’alimentation des adultes : dès 8 mois l’enfant découvre de nouveaux goûts et textures. Il passe progressivement d’aliments mixés, à écrasés, puis en petits morceaux. [2]

 Ainsi, la juniorisation est une démarche qui vise à accompagner la diversification alimentaire jusqu’aux 3 ans de l’enfant. Conscients que les enfants ont des besoins toujours spécifiques après 18 mois, les acteurs de la nutrition infantile innovent et proposent désormais des produits adaptés.

 

 

La juniorisation de l’alimentation infantile : un moyen de veiller au bon développement de l’enfant

 

La juniorisation de l’alimentation infantile, c’est proposer des produits qui se rapprochent de l’alimentation des adultes, tout en étant adaptés aux enfants de plus de 18 mois.

 

 

La juniorisation de l’alimentation infantile, pour des produits adaptés

Un des enjeux des acteurs de l’alimentation infantile est de développer des produits adaptés aux enfants en pleine diversification alimentaire. Il faut faire attention aux aliments et aux quantités introduites pour éviter les carences mais également les excès. [1]

En effet, les enfants ont besoin de quantités précises de nutriments de bonne qualité : notamment en acides aminés, en lactose et en matières grasses laitières.

Tout d’abord, si les aliments donnés au bébé ne fournissent pas les 9 acides aminés essentiels, certaines protéines ne pourront pas être synthétisées. Au contraire, si trop d’acides aminés sont ingérés, alors l’excès est oxydé grâce à un processus de détoxification, ce qui peut avoir des conséquences néfastes sur le long terme.

De plus, l’enfant a besoin de lactose, source de glucose à privilégier. En effet, son impact sur la glycémie est plus faible que celui du glucose, du saccharose ou de la maltodextrine. De plus, il augmente l’absorption d’autres minéraux et c’est un prébiotique qui jouerait un rôle clé dans le développement du microbiote intestinal. [2]

Finalement, comme chez l’adulte, les acides gras représentent une part importante de l’apport énergétique total des jeunes enfants. Qu’ils soient d’origine animale ou végétale, saturés ou insaturés, à chaines longues ou à chaines courtes, ils ont chacun un rôle spécifique et primordial. En effet, les acides gras participent au développement du système hormonal, de la maturité cérébrale et du développement de la vision. Ainsi, les sources et compositions de matières grasses sont à varier.[1]

Cependant, certains aliments restent à éviter, [2] notamment les aliments peu nutritifs ou qui contiennent des contaminants, ceux contenant de la caféine ou du soja et les aliments qui présentent un risque infectieux.

Il est donc nécessaire d’apporter aux jeunes enfants des produits adaptés, avec de bons profils nutritionnels et des textures adaptées, ce que propose la juniorisation de l’alimentation infantile.

 

Les parents face aux enjeux de la nutrition infantile

Tout d’abord, il est nécessaire de prendre en compte le fait que tous les parents ne sont pas éduqués sur le sujet de la nutrition. Or, il faut savoir comment adapter la qualité et les quantités des nutriments ingérés lors de la croissance de l’enfant. Il y a donc une demande et un besoin des parents d’être accompagnés par les acteurs du marché infantile.

De plus, il faut considérer que certains parents manquent de temps pour préparer un repas spécifique à l’enfant. La juniorisation répond donc également à une demande de praticité.

Finalement, la juniorisation, c’est aussi se rapprocher progressivement vers des plats de qualité, consommés par les adultes. Or, ce sont les parents qui achètent pour leur bébé, et ils sont généralement plus exigeants dans leur choix d’achat qu’ils le sont pour les produits qu’ils consommeront eux-mêmes.

 

L’initiative des marques pour répondre à la demande des parents

Ainsi, face à cette demande, le marché de la nutrition infantile évolue. En effet, afin d’accompagner les parents, les marques d’alimentation infantile adaptent leurs gammes et prolongent leurs offres d’alimentation nutritionnellement adaptées au développement de l’enfant jusqu’à 3 ans. [1]

Leur offre se compose de produits plus gourmands et texturés, avec des ingrédients qui stimulent les sens. L’objectifs est d’aider à l’éveil du bébé et de faciliter l’alimentation des jeunes enfants.

 

 

L’intégration d’ingrédients laitiers dans les produits de juniorisation

Comme vu précédemment, après 6 mois, l’enfant a toujours besoin de la présence d’ingrédients laitiers dans son alimentation. Il est donc nécessaire que les aliments qui lui sont destinés contiennent une quantité suffisante de protéines, de lactose, et de matière grasse laitière. Les produits développés pour les enfants doivent donc être adaptés, voire enrichis, avec un bon profil nutritionnel, pour éviter les carences et garantir la bonne croissance de l’enfant.

Lactalis Ingredients a développé une gamme complète d’ingrédients adaptés aux besoins spécifiques des jeunes enfants, à intégrer dans les préparations infantiles. Tous ces ingrédients sont d’une haute qualité bactériologique et nutritive et garantissent la sécurité, la santé et le bien-être de l’enfant. Cette gamme est notamment composée de Prolacta®, une protéine soluble qui présente une grande régularité et un excellent aminogramme, du lactosérum doux déminéralisé Laktodem®, pouvant s’utiliser dans les formulations du 1er, 2ème et 3ème âge, et enfin des poudres de lactose, disponibles avec ou sans vitamine B2.

 

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Sources:

[1] L’Assurance maladie, La diversification alimentaire, 2021
[2] L’Assurance maladie, de 8 mois à 3 ans : des repas équilibrés et bien répartis, 2021
[3] R Uauy, Essential fatty acids in visual and brain development, Sept 2021
[4] Alliance 7, aliments de l’enfance, 2022

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